Que vous soyez prêt à débuter une formation, dans un projet autodidacte ou dans un contexte de simple hobby, nous allons ensemble passer en revue les « must have », pardon les « indispensables » à mettre dans votre besace, en tenant évidemment compte des budgets souvent limités lorsque l’on découvre une nouvelle activité.
Une caméra : très bien mais laquelle ?
Pour commencer, vous pouvez vous en sortir avec un caméscope, un appareil photo hybride ou un reflex numérique proposant des enregistrements vidéo Full HD de haute qualité et il est même assez facile d'obtenir un modèle peu coûteux avec des possibilités de vidéo 4K de nos jours.
![]() |
![]() |
Nous vous conseillons un modèle hybride comme le Sony ZV-E10, le Sony a6400 et le Fujifilm X-T4. De plus, vous pouvez envisager d'ajouter une caméra embarquée du type DJI Action 2 pour certains plans spécifiques où vous ne voulez pas risquer d’abîmer votre caméra principale. Si votre budget vous le permet, vous pouvez bien évidemment vous tourner vers des caméras de type cinéma telle la Blackmagic Pocket 4K ou encore la Blackmagic Pocket 6K Pro.
Autre élément à prendre en compte : l’obsolescence plus rapide des boîtiers en regard des objectifs. Nous vous conseillons donc, en plus d’un boîtier à objectif interchangeable, de miser au fil du temps sur un parc d’objectifs et accessoires que vous utiliserez pendant de nombreuses années.
Le premier accessoire très utile et propre à votre caméra est une cage qui vous permettra à la fois de protéger celle-ci et de l’accessoiriser.
Et quel objectif alors ?
S'il s'agit de votre premier système à objectif interchangeable, difficile de ne pas vous conseiller d'opter pour un zoom polyvalent. Vous pourrez ainsi tester progressivement différentes focales et déterminer celles que vous utiliserez le plus souvent, ce qui vous permettra, le cas échéant d’investir dans des objectifs à focale fixe en bon connaisseur. Nous vous conseillons les zooms à "ouverture constante" pour conserver le même niveau de lumière arrivant au capteur sur toutes les positions du zoom. Ceci est important en vidéo car vous avez besoin que les paramètres restent cohérents lorsque vous effectuez des ajustements pendant une prise de vue.
Dans le même registre, il est préférable, pour les mêmes raisons, d’opter pour des objectifs « parfocal » qui ont un mouvement de focale lors de mise au point quasi-inexistant, ce qui vous permet de zoomer sans modifier la mise au point. On retrouve cette caractéristique plutôt sur des objectifs cinéma que sur des objectifs photo.
Selon vos besoins, vos méthodes de travail, vous pourrez choisir des objectifs « manuels » tels que les séries Meike, 7Artisans, Sirui ou encore Viltrox, avec des bagues de mise au point et d’ouverture fluides et avec de longues courses de rotation pour une grande précision et des mouvements agréables, très appréciables quand on a le temps de préparer une scène. Si au contraire, vous êtes dans un contexte « Run and Gun » les objectifs autofocus comme l’indétrônable Sigma 18-35mm vous permettront d’optimiser toutes vos captations.
![]() |
En plus de vos objectifs, vous devrez vous pencher sur les filtres. Une fois que vous aurez appris et compris la règle des 180° (qui dit essentiellement que vous devez garder votre vitesse d'obturation égale à 1/(2 x fréquence d'images), vous vous rendrez vite compte de l'importance d'un filtre ND. Vous pouvez consulter notre dossier dédié aux filtres à densité neutre. La meilleure solution consiste à choisir un grand filtre ND variable de 82 mm et un ensemble de bagues de conversion qui vous permettront d'utiliser le même filtre pour n'importe quel objectif
![]() |
Parlons lumière
Chaque scène requiert un éclairage spécifique et répondre à toutes les situations peut s’avérer couteux et lourd en déplacement de matériel. Heureusement, il existe la location. Toutefois, les améliorations massives apportées à la technologie LED au cours de la dernière décennie ont changé l'équation. Ainsi, construire son propre kit d'éclairage compact est tout à fait faisable, abordable et pratique avec des systèmes alimentés par batterie. Vous aurez besoin d’une source principale assez puissante avec une soft box pour la diffusion de lumière, les offres de Godox et Nanlite sont très qualitatives. Vous aurez besoin également de l’indispensable réflecteur 5 en 1 (le couteau suisse de l’éclairage du vidéaste) qui vous permettra de diffuser une lumière trop dure, déboucher des ombres ou au contraire bloquer une lumière trop présente. De même, une petit panneau LED lumière du jour, bi-color ou RVB voire des tubes RVB comme les Pavotubes de Nanlite peuvent apporter énormément de créativité à votre scène.
![]() |
Ne jamais négliger le son !
Premier élément indispensable lors d’une captation vidéo et audio est d’avoir un contrôle audio en permanence pour éviter la déconvenue en post-production d’avoir laissé passer un bruit parasite irréversible. Pour cela vous aurez besoin d’un casque audio.
Tous les boîtiers hybrides, DSLR et petite caméra sont dotés d’une entrée micro au format jack 3,5mm. Vous pourrez donc opter pour un petit micro canon qui se connecte directement sur la caméra dans des budgets tout à fait abordable chez Boya ou Røde. Ce type de micro sera idéal pour capter des ambiances. Pour le vlogging et les interviews, vous aurez besoin de beaucoup plus de proximité et devrez recourir au micro-cravate, qui sont devenu de plus en plus discret et pratique tels les Boya, Røde ou encore Saramonic. Ils sont constitués d’un émetteur (le micro) et d’un récepteur que vous connectez directement sur la caméra.
![]() |
Vous pourrez ensuite vous tourner vers des micros professionnels tels la série des NTG de Røde en veillant à la connectique (XLR/Jack).
Pour aller un peu plus loin, n’hésitez pas à consulter notre dossier l’audio pour la vidéo.
Les supports de caméra
Vous aurez enfin besoin, pour obtenir des captations stables et fluides, de supports pour votre caméra. Le premier d’entre eux est le trépied, qui vous apportera des images fixes ou des mouvements panoramiques. Vous pourrez ajouter à ce trépied un mini slider, notamment proposé par YC Onion ou Zeapon, qui vous permettra un mouvement de translation fluide très dynamique à votre image. Il existe aussi les stabilisateurs électroniques tels le Moza AirCross 2 ou le SC2 de DJI, qui vous permettront des mouvements plus libres et créatifs tout en conservant une pleine stabilité et fluidité.
![]() |
Cet article à été rédigé par Stéphane Leclercq,
un de nos photographes partenaire.
Photo du bandeau : Jose P. Ortiz on Unsplash