Première partie sur le thème de la gestion de l’exposition en vidéo, dans laquelle nous allons nous focaliser sur l’ouverture.

Dans le contrôle de l’exposition, la variable ouverture va être associée à 2 autres variables que sont la vitesse d’obturation et la sensibilité. Nous allons retrouver ces 3 variables dans le triangle d’exposition où la sensibilité aura un impact sur la qualité d’image, la vitesse sur le flou de mouvement et l’ouverture sur la profondeur de champs, en fonction de la lumière qui atteint le capteur ou la sensibilité du capteur à la lumière. La compréhension et la maîtrise du triangle d’exposition vous aidera à capter n’importe quelle scène et ainsi obtenir l’image que vous recherchez.
 

Avant d’aborder l’ouverture, précisons qu’il est une règle en vidéo qui veut que la vitesse d’obturation doit être = 1/(2x fréquence d’image) soit, si vous tournez à 25i/s, votre obturateur devra être calé sur 1/50s (ou 180° si vous êtes en obturateur d’angle). En respectant cette règle, vous obtiendrez des flous de mouvement naturels et cinématiques. En modifiant la vitesse d’obturation, on obtient au contraire des images peu naturelles pour l’œil humain.

L’ouverture en photo/vidéo est matérialisée par le diaphragme de l’objectif à l’instar de l’iris pour l’œil. Ainsi en faisant varier l’ouverture de ce diaphragme, vous aurez une action à la fois sur la quantité de lumière qui arrive au capteur mais aussi sur la profondeur de champs de votre image.

En ouvrant au maximum le diaphragme vous obtiendrez une courte profondeur de champs ce qui permet d’attirer l’attention de votre auditoire principalement sur votre sujet, l’avant plan et l’arrière-plan devenant flou.
 

A l’inverse, en fermant le diaphragme vous allongerez la profondeur de champs c’est à dire la zone de netteté ce qui vous permet de placer votre sujet dans le contexte de son cercle d’amies, toutes prêtes pour la soirée Black and White.
 

Ceci est merveilleux, mais si la vitesse d’obturateur n’est plus une variable pour le niveau de lumière, que je souhaite bien détacher mon sujet avec peu de profondeur de champs donc une grande ouverture et que je suis en extérieur au soleil, mon image sera de fait, surexposée.
 

Pour parer cette problématique, il existe les filtres ND (filtres à densité neutre) qui agissent comme des lunettes de soleil sans toutefois modifier la teinte de l’image d’où l’appellation « neutre ».
 

Ils peuvent être ronds, carrés ou rectangulaires, placés devant l’objectif ou intégrés à la caméra comme sur la Blackmagic Pocket 6K Pro, avoir une gradation fixe ou au contraire variable. Vous pourrez grâce à ces filtres, gérer la quantité de lumière parvenant au capteur.
 

Ainsi, mon obturateur calé au 1/50ème de seconde, à pleine ouverture, mon image surexposée devient bien exposée grâce au filtre ND et mon sujet bien détaché.
 

DECOUVREZ NOTRE GUIDE COMPLET EN VIDEO

Cet article à été rédigé par Stéphane Leclercq,
un de nos réalisateurs partenaire.