Deuxième partie sur le thème de la gestion de l’exposition en vidéo dans laquelle nous allons explorer la sensibilité.
Nous avons vu dans la capsule précédente dédiée à l’ouverture, le triangle d’exposition qui nous indique notamment que plus on augmente la sensibilité, autrement dit, plus on ajoute de gain en ISO, plus on obtient une image lumineuse mais parallèlement, plus la qualité de l’image se dégrade et laisse apparaître des fourmillements appelés bruit dans l’image.
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Il est donc généralement conseillé d’utiliser les sensibilités les plus basses possible afin d’éviter ces détériorations d’image en compensant par exemple avec un apport de lumière artificielle.
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Mais nous allons voir que, selon la situation, ce choix d’une sensibilité basse n’est pas forcément le plus judicieux.
Intéressons-nous à la plage dynamique.
La plage dynamique correspond au niveau d’informations présentes dans l’image, pour une sensibilité donnée, depuis les basses lumières jusqu’aux hautes lumières, c’est à dire de part et d’autre du gris moyen.
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C’est ainsi que l’on retrouve l’ISO natif d’une caméra qui est le niveau d'amplification qui a été calibré par le fabricant pour optimiser la qualité du signal généré par le capteur sur l'ensemble de sa plage dynamique et qui permet d’obtenir le meilleur rapport signal/bruit.
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Panasonic a introduit avec la Varicam une nouvelle technologie appelée le double ISO natif qui permet lors de la captation, d’utiliser 2 circuits d’amplification du signal ayant chacun des caractéristiques différentes.
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Ainsi, au lieu d’utiliser un seul circuit d’amplification optimisé pour des conditions moyennes, on accède automatiquement à un deuxième ISO natif plus élevé en sensibilité, qui va nous permettre de travailler les basses lumières avec peu de bruit.
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On va retrouver ce double ISO natif sur des boîtiers Panasonic comme le BGH1, le S5, le GH5S, le GH6 (pour celui-ci sous forme de booster de plage dynamique), sur les caméras Pocket de Blackmagic à savoir la 4K, la 6K G2 et la 6K Pro, sur certains boîtiers Sony etc…
Si on prend l’exemple des Pocket 6K G2 / 6K Pro et que l’on observe le diagramme fourni par Blackmagic on retrouve bien les 2 plages de sensibilité et les 2 ISO natifs déterminés par Blackmagic à savoir 400 et 3200 ISO.
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Crédit Photo : Blackmagic
Il est intéressant d’observer les sensibilités pour lesquelles nous aurons beaucoup d’informations dans les basses lumières ou au contraire dans les hautes lumières.
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Crédit Photo : Blackmagic
Concrètement, si nous cherchons à avoir beaucoup de détails dans les hautes lumières, le choix se portera sur une sensibilité à 1000 ISO qui offre une grande plage dynamique au-dessus du gris moyen.
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On peut observer qu’en passant à 1250 ISO, toutes les hautes lumières sont écrasées, écrêtées et on perd énormément de détail dans les nuages du fait d’une plage dynamique au-dessus du gris moyen plus faible sur cette sensibilité.
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N’hésitez pas à vous aider d’un moniteur externe, tel que les Portkeys, qui offre des outils d’assistance et de contrôle de la prise de vue bien plus précis et performants généralement que les outils intégrés aux boîtiers et caméras. Il vous aidera à faire des choix très éclairés.
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Dans un exemple opposé, si nous cherchons des basses lumières et des ombres bien définies, nous utiliserons plutôt des sensibilités avec une bonne dynamique sous le gris moyen. On peut ainsi noter que le bruit devient de plus en plus présent entre 400 et 1000 ISO et s’atténue nettement à 1250 ISO avec la bascule sur la plage du deuxième ISO natif.
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Cet article à été rédigé par Stéphane Leclercq,
un de nos réalisateurs partenaire.