Le moniteur de terrain (ou moniteur externe) est l’outil idéal si vous trouvez que l’écran de votre boîtier est trop petit, manque de précision, d’information ou encore n’est pas situé à un endroit confortable pour un plein contrôle de votre prise de vue.
Préliminaires
En premier lieu, il conviendra d’investiguer la sortie vidéo de votre boîtier pour identifier le type de connecteur. Les plus courants sont les connecteurs HDMI, mini HDMI, micro HDMI et SDI. De même, il sera important de savoir si cette sortie vidéo est « propre » c’est à dire : transmet-elle les informations présentes sur l’écran de votre boîtier ou un signal vidéo dénué de toute information ? Pour cela, vous pouvez vous référer à la page du Ninja V sur le site d’Atomos qui propose cette information sur bon nombre de boîtiers actuels.
Enfin, la résolution et la fréquence d’images de la sortie vidéo de votre boîtier peuvent également orienter le choix vers tel ou tel moniteur externe.
Ce n’est pas la taille qui compte
Dans une deuxième étape, il faudra déterminer le contexte d’utilisation principal du moniteur à savoir : fera-t-il partie d’un ensemble que vous porterez à bout de bras en le fixant directement sur la griffe flash de votre boîtier ou sur une cage, une poignée ou encore en le fixant sur votre stabilisateur ou sera-t-il sur un support que vous n’aurez pas à porter ?
Pour le premier cas, nous vous conseillons un moniteur de petite taille : 5 à 6 pouces qui aura, de par le fait, un faible encombrement et surtout n’alourdira pas trop votre configuration. Ces moniteurs offrent une grande précision dans l’image avec des résolutions élevées pour une petite surface d’écran.
Pour le deuxième cas, vous pourrez privilégier le confort de lecture et la précision des informations disponibles à l’écran en optant pour un moniteur de 7, 9 voire 10 pouces.
Par ailleurs, peu importe la taille de l’écran, nous vous conseillons une résolution minimum Full HD (1920 x 1080) pour plus de précision dans l’image.
Il faut que ça brille
Une autre caractéristique à prendre en compte pour le choix d’un moniteur de terrain est la luminosité de l’écran. En effet si vous avez des besoins d’utilisation en extérieur dans des conditions ensoleillées, il faudra alors se diriger vers un moniteur haute luminosité tel que l’Atomos Shinobi (1000cd/m²) ou encore les Feelworld LUT6 et LUT7 (2600cd/m²) qui apporteront un réel confort pour contrôler la mise au point, les niveaux d’exposition ou encore le cadrage, le tout sans pare-soleil.
Et les chaînes…
Enfin vous pourriez avoir besoin de garder un œil sur votre moniteur tout en partageant la captation en direct avec un deuxième opérateur ou un client par exemple. Dans ce cas votre moniteur devra être pourvu d’une sortie vidéo (HDMI ou SDI) qui vous permettra de connecter un second moniteur. Vous pouvez opter pour une liaison par câble (HDMI ou SDI) ou sans fil avec l’aide d’un transmetteur vidéo (Hollyland ou Accsoon) qui portera le signal vidéo avec une très faible latence vers un autre moniteur ou plusieurs Smartphones et tablettes selon le modèle.
Passons à l’intérieur
Les moniteurs de terrain sont devenus de véritables boîtes à outils, outils plus utiles les uns que les autres pour optimiser une captation vidéo. Ainsi les moniteurs externes proposent l’assistance à la mise au point avec le focus peaking qui illumine les zones de netteté et la possibilité de zoomer dans l’image pour vérifier le point.
L’assistance à l’exposition est très utile également avec des outils comme l’histogramme, le vectorscope, le false color et le zebra qui vous permettront d’éviter des situations bien souvent irréversibles. Certains offrent la possibilité d’appliquer une LUT à l’image lorsque vous travaillez en LOG pour avoir une idée du rendu une fois l’image étalonnée.
Des options de cadrage sont souvent disponibles si vous souhaitez capter l’intégralité de l’image tout en vous projetant dans un recadrage en post-production ou encore, dé-compresser l’image lors d’une utilisation d’un objectif anamorphique.
On trouve généralement sur les moniteurs des boutons « preset » que l’on peut configurer à sa guise et qui permettent des accès directs aux fonctions choisies.
Se familiariser avec ces outils apporte une réelle plus-value à la captation et un gain de temps considérable en post-production.
Pour aller plus loin
Certaines marques ont associé au monitoring des fonctions d’enregistrement du signal vidéo reçu directement du capteur. C’est le cas de Blackmagic avec les VideoAssist et Atomos avec notamment le Ninja V, qui permet même, dans certains cas, de débrider les aptitudes de votre boîtier en terme d’enregistrement vidéo. N’hésitez pas à consulter notre article dédié à ce dernier.
Cet article à été rédigé par Stéphane Leclercq,
un de nos réalisateurs partenaire.